1 personnage, 1 look

La mode par Tim Burton : Edward aux mains d’argent.

Les films de Tim Burton, on ne les présente plus. Toutes les œuvres du réalisateur sont devenues des films iconiques du cinéma, dont on parle depuis des années. Pour en citer certains, on retrouve Big Fish, Les noces funèbres, Mars attack, Beetlejuice, Alice aux pays des merveilles ou encore Edward aux mains d’argent. Le réalisateur à un style particulier, un univers bien à lui qui nous permet de reconnaître son travail entre mille.

Les films de Tim Burton sont souvent reconnaissables grâce à leur contraste, que cela soit au niveau des couleurs, des lumières ou au niveau de la mise en scène. On retrouve un univers macabre, sombre, fantastique. Des personnages grands et minces, à l’allure souvent gothique, de grands yeux et un regard souvent fou ou torture. Et toutes ces recherches faites par le réalisateur se reflète également dans le choix de ses dressings, de ses costumes pour ses personnages.

Concernant le film Edward aux mains d’argent, sorti en 1990, Burton nous raconte l’histoire d’un jeune homme créé par un savant, mort avant de pouvoir le finir. Celui-ci se retrouve alors quasiment complet, mais à la place de ses mains, il a uniquement des paires de ciseaux. Edward vit dans un grand manoir, où il vivait avec son créateur, en haut d’une petite ville américaine, des plus classiques. Dans cette petite ville, une mère de famille fait du porte à porte pour vendre ses produits cosmétiques, et lorsqu’elle ne trouve plus de clients, elle décide de se rendre dans ce manoir, et y découvre Edward. Elle l’emmène avec elle, et l’accueille dans sa famille, ne voulant pas le laisser seul à nouveau. Edward à d’abord du mal à s’intégrer à cette nouvelle vie et à se faire accepter à cause de sa différence. Lorsque ses ciseaux deviennent un atout pour coiffer les femmes et les chiens de la banlieue américaine, il est alors beaucoup plus accepté, et commence une vie plus normale. Mais certains évènements vont malheureusement le forcer à se retrouver forcé de retourner dans son manoir, les habitants de la banlieue se retournant contre lui au fur et à mesure.

Ce qui est intéressant lorsque l’on regarde Edward aux mains d’argent, c’est la dualité entre le personnage d’Edward, son style et celui des habitants de la ville ou celui-ci habite pendant quelques temps. Edward porte un ensemble noir, tout en métal, avec ses mains en métal également, tranchantes. Sa peau est extrêmement pâle, seulement ornée de quelques cicatrices bleutées. Ses cheveux sont d’un noir profond et ses lèvres sont pâles, bleutées. C’est comme s’il était en noir et blanc, dans un film en couleur. Et les habitants de la banlieue, les différentes familles, sont tout son contraire. Leurs tenues sont pastel, rose, violette ou verte, avec des touches de couleur en permanence. Même la ville est pastel, avec des maisons roses ou violettes, et des voitures dans les mêmes tons. Dans ce décor, Edward paraît irréel, ce qui est souvent l’aspect que Burton veut donner à ses personnages. Lorsque le jeune homme s’intègre, il porte des pièces plus communes, une chemise et un pantalon de costume. Au fur et à mesure, lorsque les habitants rejettent Edward, sa chemise est de plus en plus abîmée, déchirée par ses mains. Il finit par totalement retirer ses vêtements et retrouver sa combinaison en métal du début du film, pour signifier qu’il ne s’intègre plus et ne fait plus parti de leur monde.

Certains pensent que cette différence est pour Burton une façon de mettre en avant la différence entre son côté plus terre à terre : les banlieues américaines et l’urbanisation massive et son côté plus théâtral : l’expressionnisme allemand et son attrait pour les machines. Edward représente ici cet aspect théâtral, ce qui ne nous étonne pas sachant que son personnage est fantastique, hors du commun. La mode ici est utilisée pour accentuer la mise en scène et le décor du film, pour accentuer le contraste que Tim Burton veut mettre en avant dans son histoire.

C’est toujours impressionnant de voir le travail de Tim Burton sur ses personnages, d’autant plus d’un point de vue mode. Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de voir ses films, il est temps de s’y mettre !

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