Culture

Titanic : film queer

Ça fait désormais 25 ans que le film Titanic est apparu dans les salles. Il est considéré comme la plus grande histoire d’amour de tous les temps, mais pourquoi ?

Même si je ne pense pas que cela soit nécessaire, nous allons faire un résumé du film. Titanic est un film qui a été réalisé par James Cameron, dans des conditions horribles d’ailleurs. Il est sorti en 1997 au cinéma. Il retrace l’histoire du paquebot Titanic qui a sombré lors de la nuit du 13 au 14 avril 1912. Cette histoire est retracée à travers l’histoire amoureuse de Rose et Jack.

On peut le considérer comme œuvre d’art tellement qu’il a été bien réalisé et pensé. Ce n’est pas pour autant que ce film fait face à de nombreuses critiques misogynes comme « c’est qu’un film pour meuf », ALORS QUE NON, ŒUVRE D’ART ! Il a d’ailleurs reçu de nombreuses récompenses : une dizaine d’Oscar et bien d’autres.

Titanic critique la société bourgeoise du 20ème siècle (j’ai pas mal de choses à dire sur le sujet, on en parlera dans un prochain article), tout en étant un film queer.

 

Jack et Rose entretienne une relation différente des couples hétérosexuels de l’époque : c’est une relation émancipatrice, sans domination patriarcale, rempli de romantisme et d’égalité. C’est une relation totalement féministe. C’est dans ce sens-là que le film est queer. Selon Butler, un sociologue, « le genre est une performance de la norme sociale », dans d’autres termes, queer n’est pas l’opposé d’hétérosexuel mais une opposition aux normes hétérosexuelles.

Rien que dans la scène de sexe, on ressent l’opposition à ces normes. Rose est au-dessus, Jack est tout stressé. Ce qui est totalement le contraire des scènes de sexe hétéros qui présentent des hommes sur d’eux et dominant.

La première transgression aux normes hétérosexuelles de l’époque est le fait que Rose et Jack ne font pas parti de la même classe sociale. A l’époque, il était normal, voir obligatoire, de se marier avec quelqu’un de son rang.

Une autre transgression est simplement les personnages qui n’ont rien à voir avec les normes. Rose est une femme intelligente, cultivé et qui ne craint pas de dire ce qu’elle pense. Elle rêve de liberté et de sortir de la prison qui est son monde bourgeois. Jack est un homme sensible, artiste et rêveur. Il n’a absolument rien à voir avec la norme de l’homme fort qui domine. Physiquement aussi, il ne ressemble en rien à cela. De plus, c’est un homme qui fait preuve d’empathie, qui est généralement associé au féminin. Encore une fois, le contraire de la norme de la virilité.

J’ai découvert il y a peu de temps la théorie de la Manic Pixie dream girl, théorisé par Nathan Rabbin, il explique que c’est l’écriture d’un personnage romantique féminin dont le rôle est d’élever ou de guider le personnage principal masculin. Son seul but est de rendre heureux le mec principal quoi. Ce n’est pas forcément mauvais de premier abord mais la plupart des réalisateurs ne crée aucune personnalité à ces types de personnages, mais bref, c’est un autre sujet. Tout cela, pour expliquer que Jack est un Manie Pixie dream boy. Il est là pour soutenir Rose dans son accomplissement, dans sa quête de liberté mais aussi dans son bonheur. Il a été créé comme un catalyseur et c’est le cas. C’est un personnage féministe qui permet de questionner le public sur la question de masculinité toxique.

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