Le male gaze. La représentation des femmes créés par les hommes pour les hommes. C’est totalement ce que subit Jules dans Euphoria. Une objectivation forte de sa propre personne pour plaire aux hommes et être validés par ces derniers en tant que femme.
Etant une femme transgenre, elle cherche à être la plus féminine possible. C’est une sorte de dysmorphie, elle a peur d’être masculine. Elle a un style poussé au maximum du féminin, voir du féminin enfantin : du rose pastel, du bleu pastel, des petits sacs à dos mélangé à un style très sexualisé présenté principalement avec des mini-jupe et crop top moulant. Elle a toujours eu les cheveux longs, parfois colorés, des makeup colorés.
Dans la scène où elle est chez elle avec Rue, elle porte un pyjama, toujours dans des tons pastel avec un mini-short et un petit haut.
Sa féminité a été créé pour que Jules ait l’attention des hommes, et que ces derniers lui donnent une certaine validité. Elle a l’impression qu’elle a besoin des hommes pour se sentir féminine, elle le dit elle-même « J’ai construit toute ma féminité autour des hommes ». L’attention des hommes n’était pas uniquement attiré par son look très sexualisé mais également par le fait qu’elle couchait avec de nombreux hommes bien plus âgés qu’elle, toujours dans le but d’avoir leur approbation.
Son comportement change totalement lors de la saison 2, elle ne cherche plus l’attention des hommes et leurs approbations, elle ne sort même plus avec eux. Elle ne respecte alors plus le male gaze, elle ne s’habille plus pour leur plaire. La première scène dans laquelle on la voit, elle a les cheveux court, elle ne porte plus de couleurs pastel mais plutôt couleurs sombres. Son makeup est plus foncé, un liner noir, ça donne un style très fairy.
On la voit pour la première fois en pantalon et contrairement à la saison précédente, on ne voit quasiment pas sa peau. Un look qu’on a adoré, lorsqu’elle porte deux petits chignons, un liner, un look plus foncé, un pantalon vert et un haut noir.
Elle n’a plus peur d’être masculine, elle porte carrément un binder, porte de l’oversize. Lorsqu’elle met des jupes, ce n’est plus aussi sexualisé, ni aussi féminin.
