Culture

Elite : Cristina Rodriguez sur la construction de l’identité à travers les uniformes scolaires.

A l’occasion de la sortie de la saison6 de la série espagnole nous nous devons de revenir sur le style et les uniformes des étudiants du lycée de Las Encinas.

Quand Elite est apparu sur nos écrans, il avait tous les éléments essentiels pour nous rendre accros : Un drame dans un lycée, une intrigue meurtrière, des amants maudits…

Au départ, cette série sur trois étudiants boursiers de l’école privée madrilène Las Encinas a commencé, de manière assez prévisible, par rendre hommage à de vieux classiques comme Cruel Intentions, Gossip Girl et Scream Queens.

Bien que nous aimions voir les privilégiés se poignarder dans le dos et jouer à des jeux, Elite a surpassé ses prédécesseurs en mettant le doigt sur des sujets contreversés tels que l’islamophobie et l’identité queer, tout en s’attaquant au classisme qui imprègne ce lycée.

Le fil conducteur de la série est la garde-robe, supervisée par la costumière Cristina Rodríguez. Rodríguez est responsable de certains des looks les plus mémorables de la série, des bandeaux, perles et talons de Lu au glamour de femme fatale de Carla.

Dans le cadre de son rôle, Rodriguez est également en mesure d’approfondir certaines des questions abordées dans la série, comme la célébration de l’esthétique « choni », autrefois décriée, associée à la culture espagnole de la trap, ou l’exploration des nuances de l’habillement modeste.

On reconnait directement l’uniforme de Las Encinas : blazer et pantalon à pinces ou jupe avec le liserai rouge ainsi que la cravate rayée avec le blason sur la poitrine.

 

Mais comment ne pas ennuyer le spectateur au bout de 6 saisons avec une bonne partie des scènes dans le lycée ? La clé était de personnaliser des uniformes et de les faire évoluer au même rythme que chaque charactère.

Dans la création et l’accessoirisation des uniformes d’école, la costumière affirme qu’il était assez compliqué de personnaliser et accessoiriser chacun des uniformes selon le charactère du personnage et son évolution dans la série. Il est vrai qu’il s’agit d’un travail minutieux, dans le détail.

Le personnage de Lu est celui qui marque le lus son empreinte à travers son uniforme et contrairement a ses camarades son style reste constant tout au long de la série avec ses serres-têtes et colliers en perles.

L’actrice qui joue le rôle de Lu, Danna Paola, est probablement, de tous les acteurs, celle qui est le plus en contact avec le monde de la mode. Elle adore la mode et travaille dans le monde du spectacle depuis l’âge de cinq ans. Elle et la costumière ont donc beaucoup travaillé ensemble à la création de l’identité visuelle de Lu.

Elles ont créé à deux le look parfait de la mean girl coquette, aux inspiration Blair Waldorf.

Dans l’ensemble Christina Rodriguez s’inspire énormément des trend actuelles menées par la generation Z.  Notamment le « chonismo » est une tendance qui se démarque vraiment ici. Les chonis étaient autrefois méprisées, mais aujourd’hui, grâce à l’influence de Trap et de Rosalía, nous considérons les chonis comme des jeunes femmes qui s’intéressent à la mode et à la musique, qui savent qui elles sont et qui sont à la pointe du progrès.

Aussi un aspect de mode réellement visible dans la série est la mode genderless.

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