Culture

La sexualisation des femmes dans les animés

Je viens de regarder mon premier animé et il ne m’a pas fallut plus de cinq minutes pour avoir quelque chose de pas super positif à dire.

Mon premier animé a donc été Tokyo Ghoul (c’est juste génial, je vous conseille à 100% !!) et la première scène est une femme totalement sexualisée qui a une voix d’enfant. Cela m’a tout de suite choquée, l’ami avec qui j’étais m’a juste dit « ahah c’est normal, c’est toujours comme ça dans les animés » alors je me suis renseignée et voici ce que j’en ai conclu.

Of course, c’est une généralité. Tous les animés ne sont pas comme ça, il y a évidemment des exceptions. Tout ce que je vais vous dire ne vous empêche pas de regarder, il faut juste être conscient de certains soucis 🙂

 

Les animés sont genrés

Tout d’abord, il faut savoir que les animés sont genrés : les shonen pour les garçons et les shojo pour les filles. Je trouve ça vraiment bizarre de genrer des histoires, comment ton genre peut définir le fait d’aimer une histoire ou non ? Je trouve qu’on est plutôt conditionné depuis petits à aimer des choses selon notre genre : les couleurs (rose pour les filles, bleu pour les garçons), les jouets (bricolage pour les garçons, poupée pour les filles) etc. Et cela continue en étant plus âgé, avec les animés. Bien évidemment, les shojo sont 100% amour, hommes et eau de rose alors que les shonen ne sont que bagarre et conquête.

Il faut savoir que les animés sont vu par des personnes assez jeunes, qui sont entrain de se constituer, de grandir, de se créer. Les shojo et shonen n’apprennent pas du tout les mêmes choses. Les shojo apprennent aux filles que leur seul but est l’amour d’un homme (alors que mdr ?), que c’est le seul accomplissement dans leur vie, que c’est le seul moyen qu’elles soient heureuses. Les jeunes filles qui regardent des shojo grandiront avec l’idée que les hommes ont une place centrale dans leur vie et qu’elles ne peuvent pas être seules et heureuses. Ce n’est malheureusement pas uniquement le problème des animés, c’est aussi le cas pour beaucoup de dessins animés destinés aux jeunes filles.

Quant aux shonen, ils apprennent aux garçons que l’amour, pourquoi pas, mais ce n’est vraiment pas le plus important (peut-être pour ça que men are trash) et qu’il faut avoir un rêve à réaliser, une conquête, une aventure.

 

La sexualisation de la femme

Après cet aparté, revenons au sujet initial : la sexualisation de la femme dans les animés. La plupart des personnages féminins sont hypersexualisés, tout d’abord par un corps totalement idéalisé : une énorme poitrine, un ventre plat, une taille extrêmement fine, des hanches larges. Ce corps est souvent recouvert de vêtements très moulants, avec peu de tissu. C’est une représentation presque érotique.

Il faut savoir que certains personnages féminins ont été modifié au fil des saisons à cause de la demande des fans, c’est ce qu’on appelle le fan service. Le réalisateur (ou autre, selon la situation) modifie certains détails de son histoire pour faire plaisir à ses fans. Nami dans One piece est le parfait exemple.

 

Ce qui m’a énormément choquée c’est le fait que les femmes soient infantilisées, notamment avec leurs voix qui sont clairement des voix d’enfants. C’est méga glauque.

 

La banalisation du harcèlement et violence sexuel

Ça, on le retrouve plutôt dans les shonen. On retrouve cette banalisation sous plusieurs formes : le mec relou qui fait des réflexions sur le corps des femmes toutes les deux secondes, le mec qui n’accepte pas le « non » et qui agresse sexuellement, mais aussi le pervers qui espionne les filles qui se douchent, et bien d’autres.

Encore une fois, il faut rappeler que les animés sont visionnés par un jeune public qui sera donc conditionné par ce qui les entourent et donc les animés qu’ils regardent. Ils vont donc grandir avec l’idée que c’est okay d’être un gros pervers, un harceleur et un agresseur.

Les médias, que ce soit film, série, animé, dessin animé et j’en passe, devraient justement montrer l’horreur que c’est d’être un harceleur/agresseur/pervers,  pour conditionner les plus jeunes au meilleur.

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