En ce mois des fiertés, nous voulions aborder la représentation de la communauté LGBTQIA+ au cinéma.
Retour sur l’historique de la représentation LGBTQIA+ depuis la fin du 19ème siècle. Entre 1895 et 1934, il y a eu une émergence de la question gay au cinéma. Malheureusement, le cinéma représentait une image négative de l’homosexualité.
A partir de 1933, l’homosexualité est bannie des écrans dans l’Allemagne nazie, dans l’Italie de Mussolini, en URSS et un peu plus tard dans l’Espagne franquiste et au Royaume-Uni. La France reste l’un des seuls pays laissant une tolérance.
Les Etats-Unis montrent clairement une intolérance à tout ce qui ne correspond pas à la « norme » et donnent une image négative à l’homosexualité, entre 1930 et 1950.
Dès les années 1960, la communauté LGBT est de nouveau apparu sur les grands écrans, sous un angle totalement rempli de clichés.
Chaque année l’association GLAAD (gay & lesbian alliance against defamation) dévoile la représentation des personnages issus de la communauté LGBTQIA+ au cinéma. En 2019, seulement 18,6% des personnages représentés au cinéma étaient des personnages de la communauté. La représentation des minorités à Hollywood est minime et depuis plusieurs années, il leur est demandé de représenter les minorités (origine, orientation sexuelle)
Sur 118 films réalisés par les studios d’Hollywood, seulement 22 personnages sont issus de la communauté LGBTQIA+. Ce qui est extrêmement peu. Sarah Kate Ellis, présidente de l’association GLAAD a dit : « Bien que nous ayons une évolution constante de la représentation LGBTQ+ à la télévision ces dernières années, les films mainstream continuent de prendre du retard ».
Les personnages homosexuels sont mieux mis à l’honneur que les personnages trans.
« Si les studios de cinéma veulent rester pertinents pour le public d’aujourd’hui et rivaliser dans une industrie qui met l’accent sur la diversité et l’inclusion, alors ils doivent de toute urgence inverser la courbe de la représentation des femmes et des personnes LGBTQIA+, de couleur, ainsi que l’absence totale de personnages trans » – Sarah Kate Ellis
Faire partie de la communauté LGBTQIA+ est tout aussi normal qu’être hétéro, c’est pour cela que cette communauté devrait être tout aussi représentée que l’hétérosexualité, du dessin animé aux films, passant par les séries et tout type de média.
Représenter cette communauté dans les dessins animés permettraient aux enfants de trouver cela NORMAL et tout à fait OKAY de faire partie de cette communauté, leur permettant d’accepter leur orientation sexuelle quand ils seront plus grands et de ne plus vivre dans cet environnement totalement hétéronormé.
Malheureusement, ce problème de représentation ne touche pas que les grands et petits écrans, c’est un problème sociétal.
Il serait temps de progresser (hum hum, les USA ont vous parle, stop le retour en arrière) et accepter tout le monde comme il est, que tout le monde soit l’égal de tout le monde. Juste un monde inclusif, on n’en demande pas plus.
