Culture

La différence entre les films de mode, et les films qui abordent l’industrie de la mode

Lorsque l’on aborde le sujet de l’industrie de la mode au cinéma, on la dépeint de différentes manières. Bourré de clichés ou au plus proche de la réalité, il y a une grande différence entre les films qui parle de l’industrie de la mode, et les films de mode, avec une dimension autobiographique, quasiment historique.

 

Si l’on compare par exemple Yves Saint Laurent, de Jalil Lespert, et Le diable s’habille en Prada, de David Frankel, on y observe une grande différence. Bien que les deux œuvres ne se classent pas dans le même registre cinématographique, elles traitent toutes deux du même sujet : l’industrie de la mode.

 

D’une part, Yves Saint Laurent. Un film d’auteur, autobiographique. On y retrouve la vie du créateur Yves Saint Laurent, joué par Pierre Niney, et son parcours dans l’industrie de la mode. La représentation du créateur est fidèle à la réalité : on ne cache rien, on ne romantise pas sa vie, ses addictions ou ses relations. De ses débuts chez Christian Dior à son apogée, la vie du créateur est partagée au spectateur, sans message caché. Le film est au plus proche de la réalité.

 

D’une autre part, Le diable s’habille en Prada. La comédie dramatique et adaptation du roman de Lauren Weisberger mets en scène Anne Hathaway dans le rôle d’une assistante faisant son entrée dans l’industrie de la mode, face à Meryl Streep, dans le rôle de la directrice impitoyable, Miranda, représentation cachée d’Anna Wintour. Bien que tiré d’une expérience personnelle, donc réelle, l’œuvre approche l’industrie de la mode sous un tout autre angle qu’Yves Saint Laurent, un angle empli de clichés sur le milieu. Cela étant un choix de l’auteur, celui-ci est respecté à la perfection. Mais on se demande alors ce qu’il faut croire, ce qui est caricaturé, ce qui est mis en scène ou non.

 

La différence est flagrante. Lorsqu’un film parle de mode, il peut paraitre simplet, bourré de clichés qui ne représente pas la réalité des choses. Lorsqu’il est un film de mode, il traite le sujet sous un angle différent : plus nature, plus direct. On retrouve cette même comparaison si l’on oppose les films House of Gucci, de Ridley Scott et Cruella, de Craig Gillespie, ou encore Valentino : The last emperor de Matt Tyrnauer et Sex and the city, de Michael Patrick King.

Related posts

La mode dans le cinéma

Tifany Bissie

Imposer l’uniforme ou retirer le droit d’expression : Sex Education.

Amelie Wayenburg

Elite : Cristina Rodriguez sur la construction de l’identité à travers les uniformes scolaires.

Imane Bensmail

Leave a Comment